La fusion-acquisition est une stratégie financière auquel les entreprises peuvent avoir recours. Celle-ci peut permettre à une entreprise de bénéficier de nombreux avantages si elle est correctement réalisée.
De nos jours, les entreprises sont de plus en plus confrontées à un environnement de compétition avec une concurrence rude et une demande de performance toujours plus rapide. Elles utilisent donc davantage cette stratégie financière comme un accélérateur de croissance. Cependant, c’est un sujet vaste dont on entend beaucoup parler mais savons-nous réellement de quoi il s’agit ?
Partie 1 : Définitions
Il est important de noter avant tout que la fusion et l’acquisition sont deux opérations financières bien distinctes et qui sont dissociables. En effet, une fusion n’amène pas forcément une acquisition et inversement.
Une FUSION : Qu’est-ce que c’est ?
Une fusion est une transaction par laquelle deux entreprises décident conjointement de se réunir en une seule structure pour créer un avantage compétitif indéniable, un surcroît de valeur.
Pour illustrer ces propos, prenons l’exemple d’une entreprise A et une entreprise B. Ces deux structures, après négociation, acceptent mutuellement de s’unir afin de ne former plus qu’une seule entreprise. Les entreprises A et B sont à présent une seule et même entreprise.
Cette opération peut s’effectuer de deux manières différentes : fusion et création d’une nouvelle entité (entreprise C) ou bien fusion par absorption d’une société par une autre (A par B ou B par A).
Une ACQUISITION : Qu’est-ce que c’est ?
Une acquisition est une entreprise qui décide d’acheter (de prendre part dans son capital) une autre entreprise, de manière intégrale ou partielle.
Pour illustrer ces propos, reprenons l’exemple précédent. L’entreprise A décide d’acheter intégralement ou partiellement des actions de l’entreprise B afin de détenir un pouvoir de contrôle sur celle-ci. Il est à noter qu’en cas d’acquisition partielle, l’entreprise A doit détenir au minimum 50% des droits de vote et une part dans le capital de l’entreprise B afin de pouvoir la contrôler. On dit alors que l’entreprise A a acquis l’entreprise B.
Lorsque l’on parle de fusion-acquisition c’est en réalité l’aboutissement d’une fusion qui fait suite à une acquisition précédemment réalisée. Ces opérations font parties d’une stratégie de croissance externe (utilisation de ressources externes à l’entreprise déjà existantes).
Partie 2 : À quoi cela sert-il ?
L’objectif premier d’une opération de fusion-acquisition est d’améliorer la valorisation de l’entreprise, c’est-à-dire la valeur de celle-ci sur le marché. Cet objectif est réalisable grâce à une création de valeur.
Une création de valeur ?
Oui, c’est le but d’une opération de fusion-acquisition. Cependant, elle n’est pas toujours au rendez-vous. En effet, l’entreprise pourra créer de la valeur seulement si l’opération est correctement réalisée. Il est, par ailleurs, nécessaire de quantifier cette création de valeur afin de se rendre compte si « le jeu en vaut la chandelle » compte tenu des risques qui existent pour ce type d’opération.
Comment la calculer ?
Reprenons l’exemple des entreprises A et B. En fusion-acquisition, la création de valeur (S) se mesure de la manière suivante :
S = Valeur AB – Valeur A – Valeur B
Des avantages ?
Cette opération financière dénombre des avantages tels que : la réalisation de synergies, le développement d’activité, l’accroissement de la puissance financière, l’accélération de la croissance, l’élimination de concurrents sur notre marché et donc le gain de parts de marché, la réalisation d’économies d’échelles, l’accès à de nouveaux marchés facilité mais surtout l’acquisition de nouvelles compétences, connaissances et savoir-faire.
Cependant, le principal avantage de la fusion réside dans son mode de financement: pas obligatoirement besoin de liquidités puisqu’une rémunération en titres (actions) est possible.
Conclusion
Le processus de fusion-acquisition est certes rapide mais complexe. Il est à noter que c’est un processus qui a des conséquences irréversibles sur le long terme pour les entreprises. Il y a également des risques d’ordres culturels, économiques, humains, etc. auxquels il faut être préparé afin de les éviter.