Pour terminer cette chronique récapitulative des placements à envisager selon son profil d’investisseur, voici des suggestions de diversification auxquelles on ne pense pas souvent mais qui ont leurs avantages. Le but n’étant toujours pas de dresser une liste exhaustive mais de donner quelles pistes dans cette réflexion « comment choisir son placement« .

 

Les placements de diversification, quid de l’investissement participatif ?


Que vous passiez par un conseiller ou non, il est important d’avoir à l’esprit que tout investissement, sous forme de placement, représente des risques de pertes (totales ou partielles) et d’illiquidités selon la nature du produit financier choisi. Ainsi, il est fortement recommandé de suivre l’adage qui préconise de ne « jamais mettre tous ses œufs dans le même panier » ! Dans votre stratégie d’investissement, ne mettez jamais toute votre épargne sur le même produit ou dans le même secteur. Le mot d’ordre est la « diversification ». Si votre objectif premier est l’investissement locatif via l’achat d’un bien par exemple, soit, vous y investirez une bonne partie de vos actifs financiers. Mais gardez-vous toujours un pourcentage pour diversifier vos sources de revenus.

 

Pourquoi est-il primordial de diversifier ?

La solution miracle du placement qui rapporte et totalement dénué de risques n’existe pas. Par contre, vous pouvez contenir et diminuer les risques en les répartissant. Que vous soyez un investisseur équilibré ou dynamique, il convient de rester prudent dans ses stratégies de placements et donc de lisser les risques de votre portefeuille en diversifiant vos investissements selon certaines règles tacites de répartition. Mettez à profit les différents marchés à votre disposition (monétaire, obligataire et en actions), ne misez pas tous vos actifs sur le même secteur d’activité, si l’immobilier vous attire ne négligez pas toutes les options possibles de la « pierre-papier ». Posez-vous les bonnes questions et définissez clairement vos objectifs personnels ainsi que vos besoins en liquidités.

Souvent les solutions de diversification ne représentent pas plus de 20 à 30% des actifs financiers et se concentrent sur des produits à court ou moyen terme. Le plus gros de l’épargne est généralement réservé pour des placements sur du long terme avec des objectifs différents (constitution du patrimoine par exemple). Dans les chroniques précédentes, nous avons vu les différentes possibilités offertes en termes de placements monétaires (sans risques mais avec des rémunérations très basses), en actions ou encore les solutions traditionnelles de la « pierre-papier ». Intéressons-nous ici à des alternatives encore trop peu utilisées mais qui sont tout de même à considérer.

 

Les solutions atypiques de diversification

Parmi les alternatives possibles en matière d’investissement, on trouve des produits très anciens qui retrouvent un certain attrait depuis quelques décennies. C’est le cas des matières premières et notamment de l’or et des lingots. Historiquement parlant, l’or a toujours eu une bonne réputation auprès des épargnants. On a souvent vu dans ce type de placement une sécurité offerte par le côté relativement stable de ce produit sur les marchés même durant les grandes crises (inflation, périodes de récessions, guerres…) lors desquelles la plupart des autres produits financiers résistent assez mal. Il faut toutefois se rappeler que l’or reste une valeur spéculative et peut toujours perdre de sa valeur (entre 2012 et 2015 il a même perdu 30% de sa valeur). Ce placement atypique est donc à considérer avec parcimonie.

Les investissements dans le vin et l’art sont également de plus en plus prisés. Vous pouvez ainsi choisir une rémunération en vins de grands domaines ou alors une part du domaine en lui-même. Investir dans l’art vous permettra de vous constituer un patrimoine en accumulant toiles, sculptures ou encore photographies. L’intérêt de l’art est que ce type de placement était jusqu’à présent exonéré d’Impôt sur la Fortune (ISF) ce qui permettait d’en réduire l’assiette. Avec les nouvelles réformes du gouvernement d’Emmanuel Macron et la suppression de l’ISF, reste à savoir si les avantages fiscaux des investissements dans l’art seront conservés.

 

Le crowdequity, une branche du financement participatif à considérer

Cette forme de crowdfunding est le plus souvent associé au financement des startups. En réalité elle s’applique à tous types d’entreprises de startup à PME qui cherchent à lever des fonds sans passer par le circuit traditionnel des banques. Les investisseurs prennent donc part au capital de l’entreprise en question sous forme d’obligations mais le plus souvent en actions. Sur le principe du financement participatif qui se veut ouvert au plus grand nombre, la mise de départ est généralement très basse (parfois à partir de 100€). Pour le crowdequity, la durée d’investissement est souvent envisagée sur du moyen terme, voire long terme dans certains cas et les rendements potentiels varient aux alentours de 4 à 6%.

L’avantage de ce type de diversification réside dans les avantages fiscaux qu’il permet. En effet, la règlementation française a prévu quatre dispositifs fiscaux différents, deux à l’entrée au capital pour défiscaliser son investissement (loi Madelin pour l’IR ou Tepa pour l’ISF) et deux autres applicables à la sortie (dispositif PEA ou PEA-PME). Les deux n’étant bien sûr pas cumulables ! Le crowdequity a connu un succès croissant depuis les débuts du financement participatif. Il ne faut cependant pas perdre de vue que les entreprises (startups ou non) qui cherchent à lever des fonds en ouvrant leur capital aux investisseurs sont souvent en phase d’amorçage. Le risque de défaut est alors très important.

 

L’investissement participatif dans les projets de promotion immobilière

Littéralement parlant, il s’agit de plusieurs personnes qui se regroupent, volontairement ou par l’intermédiaire de plateformes spécialisées, dans une volonté d’investir dans un projet donné dans le but d’en retirer des revenus ou profits. En soi, le crowdequity est déjà une forme d’investissement participatif mais appliqué au financement du capital propre des entreprises. On lui connaît aujourd’hui différentes formes mais celle qui fait le plus parler d’elle ces derniers temps est l’investissement participatif dans les programmes de promotion immobilière.

Que ce soit dans le cadre de la construction de logements, de rénovation, de bureaux ou encore de complexes hôteliers, certains promoteurs cherchent des solutions pour financer une partie de leurs fonds propres. Ils se tournent alors vers les investisseurs particuliers et afin que chacun y trouve son compte, les taux de rendements, qui sont fixés contractuellement en amont, sont très intéressants. Sur la plateforme Homunity, les rémunérations oscillent entre 8 et 10% par an.

Cette solution de diversification existe depuis maintenant une dizaine d’année et d’après les derniers résultats du premier semestre 2017 les investisseurs sont de plus en plus nombreux à opter pour ce placement immobilier. L’avantage, outre les performances potentielles de rémunération, est que l’enveloppe de départ n’est pas forcément très élevée (dès 1 000€ sur Homunity) et que les projets sont réguliers et différents, ce qui permet aux investisseurs de répartir eux-mêmes leurs investissements afin de réduire la variable risque. Les périodes d’illiquidités sont également échelonnées ce qui stratégiquement peut se révéler utile pour faire face à d’éventuels imprévus. Il convient évidemment, de bien se renseigner sur le sérieux de la plateforme, notamment à travers son historique (nombre de projets financés, remboursés…).

 

Pour conclure sur notre petite série placements, on peut rappeler qu’il n’y a pas de solution unique ou miracle. Le choix du placement, du marché, du secteur se fera en fonction des affinités de chaque investisseur, de ses connaissances, de son aversion aux risques et de ses objectifs prioritaires (rendements, sécurité, constitution d’un patrimoine…). Ce qui est sûr c’est que la diversification doit rester le maître mot lorsque l’on cherche à faire fructifier son épargne.

Pensez à réduire les frais annexes qui peuvent gangréner vos gains (frais de gestion, frais bancaires, ) pensez également à bien prendre en compte si des frais existent en cas de retrait anticipé comme c’est le cas pour l’assurance-vie par exemple. Tous ces prélèvements secondaires doivent être réfléchi car au final ils vous amputeront d’une partie de votre investissement.

Evitez de vous lancer dans des investissements que vous ne maîtrisez pas comme les actions en bourse par exemple qui demandent une connaissance pointue. Faites également attention aux placements atypiques et très risqués comme les diamants, les manuscrits… Dans le doute, référez-vous à la liste noire que l’AMF publie et met régulièrement à jour sur les sites qui ne respectent pas la réglementation en vigueur en termes d’investissements.


Cet article a initialement été publié sur le blog de HOMUNITY. Pour le consulter, cliquez ici