Nous ne sommes plus à l’époque des pionniers. Aujourd’hui, la transformation digitale est partout et elle s’opère à tous les niveaux. Pour les entreprises françaises, l’heure n’est plus aux initiatives isolées. Il faut passer à une autre échelle.
Le cours du bitcoin flambe. La monnaie dématérialisée devient un investissement plus attractif que l’or. Comme si la transformation digitale était en train de s’accélérer. D’ailleurs, on a célébré pour la première fois en France le Cyber monday.
Si on fait un rapide état des lieux, on peut dire que :
- Nous avons pleins de petits champions et 3 licornes…
- Nous avons un vrai savoir faire intellectuel dans le digital. Les ingénieurs français sont recrutés en masse par la Silicon Valley sur tous les secteurs chauds…
- Nous avons maintenant un très bon écosystème de start ups : pépinières, accélérateurs, financeurs, et des organismes d’état pour le coup exemplaires : BPI, Business France et un soutien bénéfique (FrenchTech, FrenchFab et autre FrenchX)…
- Nous avons des grands groupes, leaders mondiaux qui ont une réelle avance technologique liée au digital (voitures autonomes, secteur bancaire…)
Et en même temps, 47% des dirigeants de PME et ETI considèrent que l’impact du digital ne sera pas majeur dans les 5 ans à venir. Il y a encore du travail pour comprendre, prendre la mesure et intégrer cette transition.
L’enjeu de la transformation est humain
“La partie la plus importante pour réussir notre transformation digitale, c’est l’interne,”
expliquait Nicolas Savin, Directeur Digital et Expérience client du groupe Henner, à l’occasion du Challenge UX Start-(c)up lancé par Usine Digitale. “J’aurais beau avoir tous les meilleurs outils du monde, si je suis pas convaincu en interne du potentiel du digital, de ce que ça va m’apporter et pourquoi je le fais, ça ne marchera pas.”
Nicolas Savin résume ici tout l’enjeu de cette nouvelle phase : après les early adopters, il faut désormais conquérir une base plus large de collaborateurs au sein de chaque entreprise pour mettre pleinement en oeuvre les bonnes pratiques du numérique.
A force d’insister sur la technique, on a souvent négligé le facteur humain. Avant d’être des applications, une infrastructure informatique, des réseaux sociaux, la transformation digitale est d’abord une idée. Puis elle devient une culture. Et seulement après elle se réalise dans l’univers matériel.
Alors comment fait-on pour évangéliser la transition numérique au-delà de ceux qui ont cette capacité quasi-innée d’adopter l’innovation ? Comment faire pour atteindre les réfractaires et les technophobes ?
Reprendre les bases et faire de la pédagogie.
Rappelons une évidence : ce n’est pas parce que tout le monde en parle que tout le monde a compris ce que c’était. Et ce n’est pas parce que tout le monde l’utilise qu’on en a tous pris la mesure.
Par où commencer ? Par la base de la base. Pour diffuser à plus large échelle le numérique au sein de chaque entreprise, commençons par définir les mots. Nous avons rédigé un petit glossaire, “parlez-vous digital marketing”, qui donne des définitions simples permettant de décrypter ce qui se cache derrière les tonnes d’anglicismes déversés par les experts du domaine.
C’est quoi d’ailleurs, la transformation digitale ? Le mot désigne cette transition qui s’opère lorsqu’une économie traditionnelle (avec des enseignes, des bureaux administratifs, des archives papiers, bref des structures physiques) se dématérialise en utilisant les nouvelles technologies (internet, stockage des informations sur des serveurs, boutique virtuelle, etc.). Elle repose sur plusieurs piliers dont l’expérience utilisateur et la gestion des données (la fameuse data !).
Synonyme : « ubérisation ». Née en 2010, l’entreprise américaine Uber était valorisée en 2015 à 50 milliards de dollars et concurrençait les taxis dans plus de 300 villes. En 5 ans, Uber a bâti un empire qui met en péril l’existence même des compagnies de taxi.
La transformation digitale, c’est la façon dont les geeks ont pris le pouvoir. C’est le film de science-fiction qui devient réalité. La voiture sans pilote ! Les robots qui vendent des assurances !! La maison qui obéit à des commandes vocales !!! Bref, elle redéfinit nos façons de consommer, d’apprendre, de communiquer…
Repenser l’entreprise et mettre en place l’expérience employé
Le meilleur moyen de mettre en place les bonnes pratiques du digital dans l’entreprise c’est en faisant vivre cette révolution au collaborateur. Comment ? En mettant en place dans son activité les outils numériques.
Une fois dispensée la pédagogie élémentaire sur le sujet, mettez en place un réseau social d’entreprise et voyez comment les employés s’approprient l’outil. C’est une première étape pour mettre ensuite en place le social selling.
Un réseau social d’entreprise peut aussi favoriser une véritable transversalité, à condition de pousser les collaborateurs à casser les silos et à échanger au delà de leur département ou de leur équipe. Par exemple, il y a beaucoup à gagner à faire travailler le marketing avec les data analystes.
Quoi qu’il en soit, si l’expérience employé est soignée, les collaborateurs auront à coeur de créer une expérience client plaisante. Or c’est le premier pilier de la transformation digitale.
Le mot de la fin
Pour parler de transformation digitale réussie, il faut qu’elle devienne un mode opératoire globale dans l’entreprise. Celle qui y parviendra a de grandes chances de survivre aux bouleversements des 25 prochaines années. Car nous sommes au début d’un cycle. Je me répète mais la transition numérique n’est pas un sprint ! C’est un marathon.
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